dimanche 10 septembre 2017

Metallica de retour à Bercy pour un concert dantesque

Ce dimanche 10 septembre les Californiens de Metallica se produisaient pour un deuxième soir à Paris dans le cadre de leur tournée européenne. Concert bien entendu sold-out depuis le jour de la mise en vente des billets, le groupe ne s'étant produit dans nos contrées depuis cinq ans.

Suite à un changement d'emploi du temps de dernière minute il m'était possible d'assister à ce concert et je m'y rendais donc avec mon fils qui avait une place en réserve.

Comme c'est devenu l'habitude malheureusement par la faute de quelques demeurés chaque manifestation festive maintenant se fait sous la protection bienvenue des forces de police. D'autant plus présente à cette occasion qu'aux yeux de certains la heavy music est la musique du diable.

Il est 19 heures 15 lorsque nous gagnons la fosse. La scène est montée au milieu de celle-ci permettant à l'ensemble du public présent dans l'arena de bien voir le groupe.

Bercy est plein comme un œuf sans doute pas loin  des vingt mille personnes.

Il est à peine dix-neuf heures trente lorsque les six membres de Kverlertak entrent sur scène.
Pendant une quarantaine de minutes, Erlend Hjelvik  au chant, Vidar Landa à la guitare guitare, Bjarte Lund Rolland  à la guitare, Maciek Ofstad  troisième guitare,  Marvin Nygaard  à la  basse et Kjetil Gjermundrød  à la batterie vont nous envoyer une dizaine titres hardcore ne nous laisssant aucun répit.
Les norvégiens recevront un bon accueil du public. Je ne connaissais pas cette formation mais ne suis pas un adepte de leur style.
La set list de leur passage : Apenbaring, Bruane Brenn, Mjod, 1985, Berserkr, Evig Vandrar, Ulvetid, Blodtorst, Manelyst et Kvelertak.



Il est ensuite annoncé une trentaine de minutes d'entracte pour permettre aux techniciens de Metallica de préparer la venue du groupe.

Il n'est pas tout à fait vingt et une heures lorsque le noir se fait dans la salle. Les premières notes de "The Ecstasy of Gold", célèbre titre d'Ennio Morricone, bande originale du Bon, la Brute et le Truand résonnent. Ce titre introduit depuis fort longtemps les concerts du groupe et nous plonge immédiatement dans l'ambiance.

Nos quatre hommes surgissent sur la scène sous les acclamations du public. La fosse s'agite déjà. La scène centrale est surplombée d'une multitude de cubes qui vont servir d'écran tout au long de leur prestation qui va être audio bien sûr mais très visuelle.

Pour l'entrée en matière deux titres de leur excellent dernier opus "Hardwired...To Self Destruct" paru fin 2016, " Harwired" suivi de "Atlas Rise".
Le son est excellent, le groupe envoie du lourd d'entrée d'autant plus que va suivre "Seek and Destroy" un de leurs classiques rarement abordé en début de concert.
Le public dans la fosse est déchaîné, un pogo se met en place.
Hatfield est un vrai meneur de show. Sur scène Metallica, c'est vraiment impressionnant. Lars Ulrich frappe ses fûts comme un bûcheron et Robert Trujillo finit de nous assommer pendant que Kirk Hammett dégaine ses solos impressionnants. 

A la suite de ce titre James Hatfield annonce la couleur de la soirée, des titres du dernier album et des choses plus anciennes et demande au public de se surpasser pour faire encore mieux que le vendredi.

Le groupe enchaîne avec "Through The Never" et "Fade to Black" 

Les quatre musiciens se déplacent sans arrêt sur la scène pour mieux s'offrir au public, des micros étant disposés tout autour. La batterie tourne également sur elle-même.
Et question visuel le spectacle est également au rendez-vous grâce à une cinquantaines d'écrans vidéo cubiques qui montent et descendent au dessus des musiciens dans un ballet réglé au millimètre. 

Retour au dernier opus avec deux titres, tout d'abord "Now we"re Dead", au milieu duquel les quatre musiciens vont laisser leurs instruments pour chacun se mettre à taper sur de gros cubes blancs et se lancer dans un collectif de percussions du meilleur effet, qui sera suivi de "ManUNkind".

Retour à un classique avec "For Whom The Bell Tolls" un de mes titres préférés, qui sera suivi de "Halo on Fire" tiré de leur dernier disque qui intégrera un solo de Kirk Hammett et Robert Trujillo qui rendra hommage à Cliff Burton, deuxième bassiste du groupe décédé tragiquement il y a une trentaine d'années. Moment émotion.

Metallica nous offre ensuite une reprise du groupe Diamond Head avec "Helpless".

A l'issue de se titre James Hatfield interroge l'assistance, comme dans chaque concert du groupe, pour savoir s'il y a de jeunes fans, il demandera ensuite aux anciens de se manifester et demandera ensuite si Paris veut du heavy et là nous allons être servis avec la suite. Tout d'abord avec "Fuel", puis avec "Moth Into Flame" tiré de Hardwired, morceau durant lequel un ballet lumineux de drones lucioles se mettra en place au dessus du groupe, un superbe effet innovant.
L’enchaînement de "Sad But True",  à la suite duquel la salle sera plongée dans le noir avec des bruits de guerre, annonçant"One". Durant ce titre les écrans afficheront  les portraits de soldats de la Première Guerre issus de tous les pays belligérants, un très beau moment.
Le groupe nous mettra ensuite K.O. avec une version dantesque de "Master of Puppets", repris en chœur par l'ensemble de la salle.
Le groupe à l'issue de ce titre quittera la scène quelques minutes pour revenir pour un encore de trois titres et pas des moindres.
Pour commencer ce rappel du très lourd avec "Fight Fire with Fire" extrait de "Ride The Lightning", puis deux incontournables, "Nothing Else Matters" et le superbe "Enter Sandman".

Une fois de plus Metallica nous a assommé par sa maîtrise scénique et son répertoire.
Les quatre musiciens remercieront pendant de longues minutes le public, lançant par poignées des médiators.

Metallica sans aucun doute un des meilleurs groupes sur scène qui donne à son public ce qu'il attend. Ce soir deux heures quinze sans aucun répit.