vendredi 20 octobre 2017

Les Stones inaugurent avec succès la U ARENA

Ce jeudi 19 octobre les Stones étaient de retour dans la capitale pour inaugurer la nouvelle salle polyvalente, rugby et concerts, la U ARENA, d'une capacité de 40000 personnes, la plus grande salle couverte en Europe. Ouvrez le ban.
Cette venue pour trois concerts complets, se faisait dans le cadre du "No Filter Tour" débuté il y a deux mois à Hambourg.
Le dernier tour ? Peut-être, mais par certain, car avec ces lascars rien n'est jamais sûr.
Dès la mise en vente des billets, j'en avais pris deux, ma fille m'accompagnant dans les gradins en catégorie 2, mon fils ayant préféré la fosse.
A cette occasion les tourneurs n'ont pas lésiné sur les prix, 260 euros la 1ère catégorie, 165 la seconde et la fosse 90. Et malgré ces tarifs les trois concerts affichaient complets.
Nous arrivions sur place par la gare de Nanterre Préfecture, impressionnant dispositif de sécurité, abords inaccessibles en voiture et plusieurs contrôles avant de pénétrer dans l'Arena. Une habitude de nos jours lors de ces grands rassemblements.

Il est 20 heures précise lorsqu' entre en scène le groupe Cage The Elephant, les américains  du Kentucky ouvrant pour les concerts parisiens. Auteurs de quatre albums à ce jour ils vont pendant trente minutes nous délivrer un bon rock alternatif, emmenés par Matt Shultz, chanteur aux faux airs de Mick Jagger qui se donne totalement. Ils s'étaient produits la veille à l'Alhambra de Paris.



Ils ne seront malheureusement pas gâtes par l'acoustique et la sono, beaucoup d’écho et de réverbération. 
Ce groupe composé de Matt Shultz, Brad Shultz à la guitare, Jared Champion à la batterie, Daniel Tichenor à la basse, Nick Bockrath à la guitare solo et Matthan Minster aux claviers, aura fait ce qu'il fallait pour chauffer la salle et méritait mieux question son. Leur dernier album, en public, paru récemment mérite vraiment l'écoute.

Il est 21 heures et quelques minutes lorsque les lumières s'éteignent et que résonnent des Ouh Ouh annonçant l'immense morceau qu'est "Sympathy for the Devil" rarement utilisé en ouveture. Le public exulte. Les Stones investissent la scène sous les acclamations.
Les quatre écrans géants surplomblant les musiciens sont rouges vifs, les flammes de l'enfer.
Ils vont ensuite enchaîner avec deux autres standards de leur répertoire, "It's Only Rock and Roll" et "Tumbling Dice".
Après cette entrée en matière, retour aux sources de leur musique avec deux reprises "Just Your Fool" de Buddy Johnson and His Orchestra et "Ride 'Em on Down " de Jimmy Reed, toutes deux figurant sur leur dernier album "Blue and Lonesome" paru l'an passé.
Ils vont ensuite aligner leurs grands classiques avec pour commencer "Under my Thumb" un de mes titres préférés, suivi de "Let's Spend the Night Together" titre choisi par vote sur itnernet par les fans.
Avec le titre suivant "Paint It Black" dont un Keith Richard enjoué va quelque peu massacrer l'intro le groupe va tourner à plein régime. Dès la fin de ce titre le métronome Charlie Watts entame la frappe, reconnaissable dès le premier battement à contretemps de "Honky Tonk Women", tous ces titre biens sûr repris en chœur par le public.
Mick Jagger qui n'a rien perdu de sa verve, conduit les troupes avec entrain, annonçant la présence de V.I.P. dans la salle, Melenchon à gauche, Marine Le Pen à droite, préparant ainsi l'introduction des musiciens, Bernard Fowler, choriste et percussions, Sasha Allen choriste, Tim Ries, aux cuivres avec Karl Denson, Matt Clifford aux claviers, Chuck Leavell aux claviers, Darryl Jones à la basse, Ron Wood à la guitare, Charlie Watts à la batterie et Keith Richards à la guitare, tous ovationnés comme il se doit.
Après cette introduction du groupe  l'heure est venue pour Keith Richards, comme à chaque prestation des Stones, de nous proposer deux titres, ce sera "Happy" et "Slipping Away". Moment incontournable permettant à Mick de se changer et de nous revenir avec un beau tee-shirt des Stones.
Après cet intermède les hits vont se succéder, tout d'abord avec "Miss You" qui verra Mick à la guitare, un "Midnight Rambler" des plus rudes et hargneux avec les chorus de Jagger à l'harmonica, instrument qu'il maîtrise comme pas un.
Et ça continuera avec "Street Fighting Man", "Start Me Up", "Brown Sugar " et "Jumping Jack Flash". Tout ce que le public attendait.

Ils quitteront la scène et reviendront pour un rappel de deux titres, le superbe et puissant "Gimme Shelter", sans plantage, qui permettra à Sasha Allen de se mettre en avant, n'égalant toutefois pas l'ancienne choriste Lisa Fisher et bien sûr l'incontournable "Satisfaction" titre mythique qui a propulsé nos Pierres qui roulent en haut de l'affiche jusqu'à ce jour.

Malgré le poids des ans les Stones nous ont une fois de plus enchanté le public est parti ravi par ces deux heures dix de concert tonitruant. Ils seront de retour le 22 et le 25 sur cette même scène et pas de doute ils seront à nouveau à la hauteur.

La setlist de la soirée :


Sympathy for the Devil
It's Only Rock 'n' Roll (But I Like It)
Tumbling Dice
Just Your Fool (Buddy Johnson and His Orchestra cover)
Ride 'Em on Down (Jimmy Reed cover)
Under My Thumb
Let's Spend the Night Together
Paint It Black
Honky Tonk Women (followed by band introductions)
Happy (Keith Richards on lead vocals)
Slipping Away (Keith Richards on lead vocals)
Miss You
Midnight Rambler
Street Fighting Man
Start Me Up
Brown Sugar
Jumpin' Jack Flash

Encore:
Gimme Shelter

 (I Can't Get No) Satisfaction






mardi 3 octobre 2017

Encore un grand nom du rock qui disparait avec Tom Petty

Tom Petty vient de nous quitter, l'hécatombe des musiciens qui nous ont enchantés, continue malheureusement. Après Gregg Allman il y a peu c'est au tour de ce grand artiste de nous quitter brutalement. R.I.P. Tom.

Nick Cave and The Bad Seeds - Un fantastique concert au Zénith de Paris

Ce mardi 3 octobre Nick Cave et ses Bad Seeds étaient de passage dans la capitale. Deux dates au programme dans le cadre de sa tournée européenne et britannique. 
Je ne pouvais manquer d'aller le voir,ayant raté son dernier passage.Dès la mis en vente en février j'avais pris deux places ma voisine Muriel, grande fan étant de la partie.
Nous arrivons au Zénith, porte de Pantin vers 18 heures 30. La file d'attente est déjà conséquence,les fans de cet artiste hors norme  se produisant avec les Bad Seeds étant au rendez-vous puisque ce premier concert est annoncé sold-out.
19 heures ouverture des portes,nous passons les contrôles  et allons rapidement nous installer dans les gradins face à la scène légèrement sur la droite.Premier arrivé,premier servi,car le placement est libre, le prix du concert raisonnable pour Paris, 66 euros, 55 dans la fosse.
Ce soir pas de première partie, une soirée uniquement avec Nick Cave et ses Bad Seeds et c'est tant mieux.

Le dernier album de Nick Cave,son seizième à ce jour,intitulé "Skeleton Tree" est un superbe disque.Il a été composé à une époque où son fils est décédé accidentellement.

Il est 20 heures 35 lorsque les musiciens de Bad Seeds, Waren Ellis, guitare,violon,clavier,Martyn Casey,basse,Thomas Wydler,batterie,Jim Sclavunos,percussions, Conway Savage,claviers, Georges Vjestica, guitares, suivi de Nick Cave tout de noir vétu comme son habitude.

Le premier titre de cette soirée "Anthrocene,est extrait de l'album "Skeleton Tree".Pour le second titre "Jesus Alone" Nick Cave quittera le tabouret sur lequel il s’était installé pour aller à la rencontre de ses fans en bord de scène.Fans indispensables au fonctionnement de cet artiste adulé.

Il arpente la scène de côte à l'autre.

Suivent "Magneto" et "Higgs Boson Blues" un des grands moments de la soirée Nick Cave les bras en croix tel le Christ se donne totalement au public,demandant s'il entend battre son coeur.
Les titres s’enchaînent avec les excellents "From Her to Eternity" et "Tupelo",la ville natale d'Elvis.
Le titre suivant "Jubilee Street" nous entraîne dans maelstrom sonore.
Derrière les Bad Seeds assurent,ce sont tous d'excellents musiciens habitués à la débauche d'énergie de Nick Cave tant ils ont tourné ensemble.
Viennent deux titres très attendus par les fans "The ship song" et "Into my Arms" cette dernière dans une version réorchestrée.
"Girl in Amber" sera suivie de la très poignante et magnifique "I need you" écrite en hommage de son fils.Lors de ce titre il s’assièra et s'aidera du texte écrit. Il se relèvera et s'adressera au public en martelant  "I need you".
Avec "Red Right hand" et "The Mercy Seat",l'enfer est toujours au centre des préoccupations de Nick Cave,qui entraîne avec lui le public dans ces contrées de plus sombres.

Le titre suivant sera "Distant Sky" superbe balade partagée avec une chanteuse suédoise Else Torpe en projection sur l'écran de fond de scène.
Le set se conclut sur "Skeleton Tree" à la suite duquel Nick Cave et les Bad Seeds quittent la scène.

Ils reviendront pour un long rappel de trois titres.
Le premier "The Weeping Song" durant lequel il descendra de scène pour se mêler au public en extase dans les gradins de droite. Il fera ensuite monter des dizaines de spectateurs sur la scène, ceux-ci s'entassant devant les musiciens, dont la stoïcité est vraiment à toute épreuve.
Ils y resteront et se trémousseront sur le titre suivant "Stagger Lee" à la fin duquel Nick Cave leur demandera de s'asseoir.
Le dernier titre de ce fantastique concert sera "Push the Sky" durant lequel Nick Cave rejoindra le public dans les gradins de gauche, avant de nous quitter définitivement avec les Bad Seeds laissant un public sonné par son extraordinaire prestation.
Nous avons ce soir assisté à un concert vraiment intense, d'une grande qualité musique avec un Nick Cave and The Bad Seeds au somm



La setlist : 

Anthrocene
Jesus Alone
Magneto
Higgs Boson Blues
From Her to Eternity
Tupelo
Jubilee Street
The Ship Song
Into My Arms
Girl in Amber
I Need You
Red Right Hand
The Mercy Seat
Distant Sky
Skeleton Tree

Encore:
The Weeping Song
Stagger Lee
Push the Sky Away



dimanche 1 octobre 2017

SPARKS, un groupe pas comme les autres

Ce dimanche 1er octobre, Sparks, duo californien, crée en 1972, composé des frères Ron et Russel Mael était de passage dans la capitale dans le cadre d'une tournée mondiale destinée à présenter leur dernier album en date paru en septembre "Hippopotamus", 24ème à ce jour.
Groupe inclassable s'il en est, dont la créativite n'a jamais été en baisse et n'est plus à démontrer.
Organisé à la Gaité Lyrique dans le 3ème arrondissement, ce concert dernière date européenne était bien sûr complet, le groupe étant suivi par de fervents adeptes de leur musique aux facettes glam rock, pop, new wave et autres.

Ayant convaincue mon amie Muriel de m'accompagner, j'avais donc pris deux places dès la mise en vente.

Ouverture des portes à 19 heures 30. Nous nous installons devant la scène sur la droite. Pour patienter les haut parleurs diffusent des chansons italiennes, étonnant, mais pas avec Sparks.
Il est 20 heures 10 lorsque qu'entre sur scène Mister Goodnite, de son nom Tyler Parkford que nous retrouverons un peu plus tard derrière les claviers avec Sparks.

Vêtu d'un costume pied de poule des plus désuet, un bouquet de roses à la main, il enclenche une platine tourne disque sur laquelle se trouve un 33 tours qui va lui servir de bande sonore. Sur des mélodies d'une autre époque celle des Crooners, il laisse sans doute libre cours à sa passion.
Il ne nous laissera pas un souvenir impérissable c'est le moins que l'on puisse dire, gentillet est le mot qui convient.

Il faudra attendre 21 heures pour voir arriver sur scène les cinq musiciens accompagnant le duo californien, tous vêtus d'un tricot marin. à la batterie  Steven Nistor (Daniel Lanois, Sparklehorse), à la basse Zach Dawes ( Mini Mansions), à la guitare Evan Weiss (Junk) et Michael Shuman (Queens of the Stone Age, Mini Mansion) et Tyler Parkford (Mini Mansion) aux claviers.
Russel et Ron Mael les suivent dans la foulée.

Le ton du set est donné d'entrée, il sera énergique avec pour ouvrir la soirée "'What the Hell Is It This Time?' premier extrait de leur dernier album. 
Russel se démène comme un beau diable, Ron comme à son habitude est figé derrière son clavier.

Ils enchaîneront avec deux titres d'un de leurs meilleurs albums selon moi "Propaganda", "Propaganda" et "At Home, At Work, At Play".
Viennent ensuite un titre de 2008, "Good Morning" et une superbe composition disco de 1984 "When do I get my way".

Russel s'adresse ensuite à l'assistance et introduit un court titre "Problably nothing". Russel est en forme, la voix est là, Ron est toujours aussi impassible et figé derrière son clavier. Quel  contraste !

Retour au dernier opus avec "Missionary position" et "Hippotamus"qui a donné son titre à l'album. Les Sparks sont les Sparks et osent tout dans leurs textes.

C'est l'heure de "When I am with you" un de leur très grand succès.
La salle est ravie, composée d'un public de vrais fans.

Titre suivant "Dickaround" de 2006. Retour à "Hippopotamus avec "Scandinavian design" et "Edith Piaf (Said It Better Than Me)" autre excellent titre de ce même opus.

"Never Turn Your Back on Mother Earth" excellent morceau issu de "Propaganda", titre repris en son temps par Depeche Mode.

Le duo nous montre une fois de plus qu'il n'a rien perdu de sa verve avec "I wish you were fun", encore un extrait de leur dernière production, cet album ne contient que du bon, rien à jeter.

"My Baby's Taking Me Home" précède deux incontournables. 
Tout d'abord "The Number One Song in Heaven" titre sur lequel Ron quitte son clavier, enlève sa veste qu'il plie et dépose sur celui-ci et vient se placer au milieu de la scène avant de se lancer dans une danse débridée mettant la salle en délire. Suite à cet exercice il regagnera sa place et se figera à nouveau jusqu'à la fin du concert.

Les premières mesures de "This town ain't big enough for the both of us" se font entendre. Sans doute leur titre le plus célèbre qui n'a pas pris une ride, toujours aussi explosif.

Le groupe quittera la scène sous les vivats après avoir interprété "Life with the Macbeths" qui clôture "Hippopotamus"

En rappel Russel annonce un invité surprise, l'assistance évoque le nom de Catherine Ringer, mais non ce fut Leo Carrax pour "When You're a French Director" tiré également du dernier album. Le réalisateur tourne un film sur les Sparks, une confidence de Russel.

Pour terminer la soirée un titre tiré de leur collaboration avec Franz Ferdinand "Johnny Delusional" et "Amateur Hour" un autre grand titre de "Kimono My House".

Pendant de longues minutes Russel et Ron remercieront le public, émus de l'accueil qui leur aura été réservé, ne manquant pas d'évoquer leur amour pour la culture française.
Nous avons assisté à une très bonne présentation de Sparks, dynamique, joyeuse. Une très belle soirée de musique.


La setlist :

What the Hell Is It This Time?
Propaganda
At Home, At Work, At Play
Good Morning
When Do I Get to Sing "My Way"
Probably Nothing
Missionary Position
Hippopotamus
When I'm With You
Dick Around
Scandinavian Design
Edith Piaf (Said It Better Than Me)
Never Turn Your Back on Mother Earth
I Wish You Were Fun
My Baby's Taking Me Home
The Number One Song in Heaven
This Town Ain't Big Enough for Both of Us
Life with the Macbeths

Encore:
When You're a French Director (with Leos Carax)
Johnny Delusional (FFS cover)
Amateur Hour