vendredi 16 novembre 2018

Hugh Coltman et Kimberose - Une autre très belle affiche dans le cadre Blues sur Seine

Nouveau concert dans le cadre du Festival Blues sur Seine, cette fois-ci à la Nacelle à Aubergenville. Au programme de cette soirée en première partie Kimberose et Hugh Coltman.
Ce concert est annoncé complet.

Je m'installais sur les gradins rangée H, à une place située au centre légèrement à droite de la scène.

La première partie entrait sur scène vers 21 heures 30. Il s'agit d'une formation française Kimberose, originaire de la région parisienne, en fait un groupe entourant sa chanteuse Kimberly Rose Kitson Mills, présentée comme la nouvelle diva soul. Ses musiciens Anthony Hadjad à la guitare, Alexandre Delange aux claviers, un bassiste et un batteur.


A ce jour la chanteuse, parce que c'est elle Kimberose a publié un album Chapter One paru en juin, elle a rempli il y a peu la Cigale à deux reprises et va prochainement se produire à l'Olympia, une trajectoire en flèche.


Le set va durer une cinquantaine de minutes, une belle prestation musicale, avec un son malheureusement pas des meilleurs, notamment une sono qui n'a sans doute pas mis en valeur la voix de cette chanteuse, un peu dommage, car l'énergie était là. Les compositions sont solides. Dans la setlist une majorité de titres extraits de ce premier opus et pour conclure une reprise de Sam Cooke. Ils recevront un bel accueil du public.


La setlist : I'm broke/About us/Needed you/Human(intro) reprise de Rag'n Bone Man/Wolf/Alone in my dreams/I'm Sorry, en hommage à son père/Bla bla/Mine.

En rappel deux titres Strong Woman et A change is gonna gone, une reprise de Sam Cooke.



Un entracte d'une trentaine de minutes permettra le changement de matériel pour accueillir le deuxième invité de la soirée, Hugh Coltman, ancien membre du groupe anglais The Hoax, maintenant en solo depuis quelques années, récompensé en 2017 aux Victoires du Jazz en tant que voix de l'année. Peu connu dans nos contrées, régulièrement programmé par FIP, il en est à ce jour à son quatrième LP, dont le dernier paru en 2018 "Whos Happy ?

Pour sa prestation qui va durer deux heures et va conquérir le public Hugh Coltman est entoureré d'un Big Band composé d'excellents musiciens qu'il convient de tous citer.
Au piano et claviers Gael Rakotondrabe, à la batterie Raphael Chassin, à la guitare Freddy Koella, au soubassophone Didier Harvet, au trombonne Jerry Edwards, à la trompette, Jérôme Etcheberry et au sax et à la clarinette Frédéric Couderc.

La setlist de la soirée va alterner ses propres compositions et des reprises.
S'exprimant parfaitement en français le contact est plus aisé avec le public et cela permet d'introduire chaque chanson. Une grande partie des titres seront extraits de son dernier album.

Le premier titre proposé sera Civvy Street, une de ses compositions, sera suivi d'une reprise de Nat King Cole, chanteur qu'il affectionne tout particulièrement, "The Sinner".
Il nous fera ensuite part de son amour de l'Amérique et des difficultés que connaissent  une grande partie des gens pour y arriver, cela pour amener la chanson "Sugar coated pill",  chanson ironique sur Donald Trump.
Viendront ensuite "Ladybird" une composition de Hugh Coltman, figurant sur son dernier album, puis "It's your voodo working" de Charles Sheffield.
"New Park Street" raconte une histoire avec une amoureuse, finissant dans un cimetière seul lieu possible, et tranquille pour conclure. Au cours de ce titre, le trompettiste surgira de l'arrière,  du haut des gradins qu'il descendra en jouant pour rejoindre la scène.

Ensuite un incontournable du jazz "Caravan" de Duke Ellington.

La chanson suivante raconte un moment dans une famille quand on est le benjamin et que l'on récupère les habits portés par l'ainé, "Hand me down", expression typiquement anglaise, se traduisant par objet de seconde main.
"All slips away" reste au niveau de la famille, et parle de son père et de la maladie d' Alzheimer.
Il nous interprétera deux autres types de son dernier album, "Sleep in late" et "Resignation letter" puis clôturera le set avec "Daydream" un titre de Lovin'Sponful.

Hugh Coltman et ses musiciens quitteront la scène sous les acclamations du public ravi par leur prestation.

Le rappel sera à la hauteur avec une intervention de l'excellent guitariste Freddy Koella, puis l'interprétation d'un standard d'Arlen/Mercer "Old Black Magic". Le public est debout tapant des mains.  Hugh Coltman descendra de scène pour quelques pas de danse avec une spectatrice.
Il restera seul sur scène avec son pianiste pour une reprise intimiste d'un titre de Joni Mitchell "Little Big Man". Le pianiste remarquable restera ensuite plusieurs minutes seul au paino pour conclure en beauté le show.

Nous avons assisté ce soir à une très belle soirée musicale dans le cadre de ce festival Blues sur Seine, dont les organisateurs veillent à maintenir la qualité de la programmation.
Hugh Coltman un artiste à voir.

lundi 12 novembre 2018

Madeleine Peyroux pour un concert tout en douceur dans le cadre du Festival Blues sur Seine

Dans le cadre de la 20ème édition du Festival Bleus sur Seine, la salle Julien Green à Andrésy (78) accueillait l'américaine Madeleine Peyroux, la plus parisienne des chanteuses américaines, actuellement en tournée suite à la parution de son nouvel album "Anthem" (Hymne)

A cette occasion mon épouse m'accompagnait ce genre musical lui convenant.

En première partie un groupe montpellierain Just in Blues dont la chanteuse  Justine Blue a remporté le tremplin de ce festival en 2017.

Composé de Justine Blue au chant, Harold Wolters à l'harmonica et Enzo Taguet ce band va nous proposer quelques unes de leurs propres compositions. Ils vont se produire une trentaine de minutes avec entrain mais en ce qui me concerne j'ai trouvé cela assez scolaire, manquant de fluidité et de marque personnelle.




Il y aura une vingtaine minutes d'entracte avant l'arrivée de Madeleine Peyroux.
Elle est à l'occasion de cette tournée entourée par un solide quartet de musiciens américains, Andy Ezrin aux claviers, Jon Herington à la guitare, qui a œuvré au sein de Steely Dan, Paul Frazier à la basse, qui a quant à lui collaboré avec nombre d'artistes de premier plan et Graham Hawthorne, batteur au c.v. impressionnant.

Pour ouvrir le set deux ballades jazzy "Don't wait" suivi de "You're gonna make lonesome when you go". Tout commence et tout fini par de l'amour seront ses premiers mots.

Elle nous proposera ensuite un titre de Gainsbourg écrit à l'origine pour Juliette Gréco, le célébrissime "La javanais", chanté en français, langue qu'elle maîtrise parfaitement, agrémenté par le melodica de Andy Ezrin.
Les chansons qui vont suivre seront extraites de son nouvel album qu'elle nous présente en quelques mots.
Le premier titre  sera "On my own"  suivi de "Down on me" chanson sur les malversations financières. Viendra un autre titre sur cette  Amérique des affaires avec "Brand new deal".
Elle annonce la chanson suivante comme une berceuse "Lullaby" qui parle des enfants migrants.
"All my heroes" un titre assez nostalgique, sera suivi de "Sunday afternoon" qui parle de la marijuana. Madeleine Peyroux adresse entre chaque morceau quelques mots à l'assistance, la marijuana n'y échappera pas avec sa légalisation en Californie et en France qu'en sera-t-il ?
Le titre suivant qu'elle présente comme la Fête du Miel "Honey Party"  se pare de rythme s cubains.
"Anthem" une reprise d'un titre Leonard Cohen, mis en musique du célébre poème de Paul Eluard, sera le dernier titre proposé extrait de son dernier opus.

A la suite de celui-ci Madeleine Peyroux restera seule sur scène avec sa guitare et nous proposera un medley qui démarrera avec "J'ai deux amours", puis "Don't cry baby". Elle nous démontrera à cette occasion ses talents de guitaristes.

Elle sera rejointe par ses musiciens pour une nouvelle reprise de Leonard Cohen "Dance me to the end of love". L'amour un thème qui lui est cher, comme elle nous l'a dit en introduction de ce concert.
Le dernier titre de son set sera "We might as well dance" à l'issue duquel Madeleine Peyroux et ses musiciens viendront saluer et remercier le public.
Madeleine Peyroux n'aura pas manquer de rappeler que lorsqu'elle est arrivée en France son premier point de chute avait été Saint-Germain en Laye, que lorsqu'elle jouait dans les rues de Paris, elle avait fini par arriver sur le bateau d'accueil "Je sers" à Conflans Saint-Honorine", la ville voisine, et qu'elle avait donc mis trente ans pour venir chanter à Andrésy.

Pour le rappel nous aurons droit à deux titres, le premier un hommage à Allen Toussaint avec une reprise de "Everything i do gonna be funky" et pour terminer "Careless Love".

Nous avons assisté ce soir à un concert très agréable, tout en douceur, du blues au sens très large, car madeleine Peyroux n'est pas vraiment une chanteuse de blues, mais ce n'est pas très important en fait, le principal étant la sincérité de l'artiste.




samedi 10 novembre 2018

Robben Ford au Trianon - un guitariste exceptionnel.

Samedi 10 novembre. nouveau concert au programme avec mon amie Muriel,  dans la même salle que la veille au Trianon, boulevard Rochechouart. A l' affiche le californien Robben Ford, un des meilleurs guitaristes que l'on puisse rencontrer, qui a collaboré avec beaucoup d'artistes, tels Miles Davis, Joni Mitchell, Georges Harrisson.....

Nos places sont très bien situées au deuxième rang, plein centre par rapport à la scène. Le concert n'est pas sold-out, mais les connaisseurs sont là, un public pas des plus jeunes, car ce n'est apparemment plus le genre de musique qu'écoute la jeunesse française.

Le concert début à 19 heures 40. Pas de première partie. Robben Ford qui vient de sortir un nouvel album intitulé "Purple House" est entouré de trois musiciens, Ryan Madora à la basse, Casey Warner à la guitare rythmique et Derek Phillips à la batterie.

Robben Ford va pendant deux heures nous proposer sa musique  qui touche aussi bien au blues, qu'au rock, qu'au jazz et qu'à la fusion. Il est accompagné par des musiciens de premier plan, la section rythmique fait des merveilles et permet à Robben de nous démontrer tout son talent.

Le spectacle  est découpé en deux sets avec entracte. Sur le dernier morceau du premier set l'ampli de Robben Ford, tombera en panne, une soudure ayant lâché. La réparation sera très vite effectuée par le technicien du groupe.
Je n'ai pu obtenir que les titres joué lors du second set : "Crazy for my baby", "Bound for Glory", "Oh Virginia", "Indianola", "Rose of Sharon", SPM, "Black Night".

Nous aurons droit à un autre titre en rappel "Automobile blues".

Nous avons assisté à une excellente prestation de Robben Ford, accompagné de musiciens remarquables. Le public a apprécié et a su le montrer. J'avais déjà eu l'occasion d'assister à un concert de Robben Ford il y a quelques années,  j'avais fort apprécié sa prestation. Je ne regrette vraiment pas de lavoir vu une nouvelle fois.


vendredi 9 novembre 2018

Curtis Harding pour un bon concert, toutefois un peu vite expédié

En cette fin de semaine la très belle salle du Trianon boulevard Rochechouart accueillait l'américain d'Atlanta, Curtis Harding.
Auteur à ce jour de deux excellents albums j'avais déjà eu l'occasion en 2015 de voir cet artiste dans le cadre du Festival Fnac sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville où il s'était produit en fin d'après midi/début de soirée malheureusement un peu dans l'indifférence générale. Mais depuis les choses ont bien changé pour lui.
Récemment  il a assuré la première partie de Lenny Kravitz ce qui n'est pas rien.
Sa musique soul est un mélange de blues de rock, de gospel, de psychedelic, sans oublier le rock.

J'avais pris deux places, mon amie Muriel étant partante pour assister à ce concert annoncé complet.

Ouverture des portes à 18 heures 30. Nous nous installons au deuxième balcon, premier rang légèrement sur la gauche de la scène avec une excellente vue sur celle-ci.

L'attente jusqu'à la première partie qui débutera à 20 heures paraîtra un peu longue.
Cette première partie sera assurée par un jeune talent français Tiwayo et ses deux choristes Cassandra et Soanna.
Pendant un trentaine de minutes s'accompagnant sur les deux premiers titres à la guitare électroacoustique, puis ensuite, suite à un bris de corde, à l'électrique, il va nous proposer un set très agréable basé sur ses propres compositions qui figureront sur son premier album qui doit paraître en 2019 sur le label Blue Note.
Les titres proposés ce soir : "A place to call  my own", "Winter shades", "Night train", "Love you me like you say", "Reach heaven" et "Wild"
Il recevra un très bon accueil du public.

Entracte jusqu’à 21  heures.
21 heures 10 toujours rien, le public commence à s'impatienter lorsqu'un membre de l’organisation intervient pour nous informer d'un retard d'une vingtaine de minutes suite à un problème de transport, pas très professionnel pour un artiste, ce genre de retard devient rare de nos jours.

Il est 21 heures  20 lorsque Curtis Harding et ses musiciens entrent sur scène.
Curtis Harding se défait de son manteau, se dirige vers le micro pour un "sorry for the late" et attaque immédiatement le show avec "The Drive" extrait de son premier album.
Les titres vont ensuite se succéder à un train d'enfer sans aucun temps mort, il faut rattraper le tempsperdu.
Vont suivre, "Go as you are", "Next Time", "On and On","Freedom","Need me Baby".
Le public apprécie la prestation. Curtis Harding assure au chant, les compositions sont solides, les musiciens sont à la hauteur. Très bonne section rythmique avec  Michael Villiers à la batterie, Chris Upton à la basse.  Ça groove. A la guitare solo Sean Thompson.
Curtis Harding alterne quant à lui guitare électrique, électroacoustique, tambourin.
Viendront ensuite "Till the end", "Face your fear","Castaway", "Ghost of You", "Heaven's on the other side", "Keep on Shining", "Dream girl et pour conclure le set d'à peine une heure "Wednesday morning atonement", titre à la suite duquel les musiciens quitteront la scène.

Tout le monde reviendra quelques minutes plus tard pour un rappel de trois titres composé de "Beautiful people","Drive my car" et "As I am". Curtis Harding revêtira son manteau et quittera la scène en saluant passant par derrière les amplis. Le groupe continuera à jouer quelques minutes pour conclure cette soirée. Les lumières se rallumeront clôturant définitivement la soirée.
Nous avons assisté à un bon concert, un peu court, mené à un train d'enfer, certainement à cause du retard de l'artiste.  J'espère qu'à l'avenir il gérera mieux son temps surtout dans des villes comme Paris où la circulation est de plus en plus difficile.



dimanche 4 novembre 2018

Encore une très belle soirée avec Israël Nash à la Maroquinerie.

A l'affiche de la Maroquinerie ce dimanche 4 novembre le texan Israel Nash et ses musiciens dans le cadre de sa tournée européenne qui fait suite à la sortie en juin dernier de son excellent album "Lifted".
La Maroquinerie,très bonne salle de concert sur Paris,n'affichait malheureusement pas complet,ce qui ne nous a pas empêché d'assister à une excellent concert.
En ce qui me concerne c’était la cinquième fois que l'occasion m'était donnée d'assister à sa prestation.En 2016 j'avais déjà assisté à son concert dans cette même salle et en 2017 j'avais pu le voir en première partie de Band Of Horses à L'Elysée Montmartre.

Ouverture des portes 19 heures 30.Je m'installe comme chaque fois que cela est possible au pied de la scène,plein centre.

Il est 20 heures lorsque  Matthew Logan Vasquez apparait seul avec une guitare électro-acoustique et un harmonica en bandoulière. Guitariste du groupe californien Delta Spirit,il va pendant une demi heure nous proposer quelques titres de bonne facture, parfois fun, comme le personnage.Il nous fera part de sa migration vers Oslo et de sa vie amoureuse.
Une partie de la setlist, "Bushwick Blues","Angel From Montgomery" de John Prine et pour conclure "House Full of Music"
Il recevra un bon accueil de l'assistance.




Il est 21 heures lorsque Israel Nash accompagné de ses comparses habituels entre à son tour en scène.
Les trois premiers titres proposés "Rollin On",Luck Ones",et "Spirit Falls" sont tirés du dernier opus.
Israel Nash et ses musiciens donnent comme à chaque fois le maximum et manifestent un évident plaisir à être là.Il faut dire qu'ils jouent ensemble depuis plusieurs années et la cohésion est vraiment manifeste. Ici pas de chichi, de vrais musicos.
Le titre suivant "Rexanimarum" est extrait de "Rain Plans" l'album de la reconnaissance des talents de cet artiste.
Retour au nouvel album avec deux autres titres "Sweet Springs" et "The Widow"
Avec L.A. Lately, un excellent titre nous revisitons l'avant dernier album "Silver Season"
"Northwest Stars" sera le dernier titre de "Lifted" interprété ce soir.
Israel Nash concluera le set avec deux titres extraits de Rain Plans, "Woman at the Well" et "Mansions"

Bien sûr nous aurons droit à un rappel qui se composera de deux titres. Tout d'abord une reprise d'un titre mythique de Neil Young "Ohio" protest song composée en réaction à la fusillade de Kent State University. Pour conclure ce sera bien sûr l'incontournable "Rain Plans".
La setlist prévoyait un troisième titre "Goodbye Ghost" mais nous n'y aurons pas droit.
Ce soir Israel Nash et ses musiciens, Eric Swanson à la pedal steel, Joey Mc Clellan à la guitare, Aaron son frère à la basse et Josh Fleishman à la batterie nous ont une nouvelle fois enchantés avec leur vitalité et leur superbe musique. Et n’oublions pas la très bonne première partie.
Merci à eux.


vendredi 26 octobre 2018

Tony Joe White n'est plus

Encore un des grands noms de la musique vient de nous quitter.
Tony Joe White à la voix et au jeu de guitare si caractéristiques vient de nous quitter.
J'ai eu l'occasion de le voir à plusieurs occasions avec toujours le même plaisir.

RIP


mercredi 17 octobre 2018

Cash Savage and The Last Drinks + Spain au Point Ephémère

Ce mercredi 17 octobre, le Point Éphémère avait programmé le groupe californien Spain, groupe de Josh Haden, fils du très célèbre bassiste Charlie Haden.
J'avais pu assister il y a trois ans à un concert de ce groupe aux Petits Bains et j'avais beaucoup apprécié.
La tournée du groupe fait suite à la parution de leur dernier opus Mandala Brush assez différent de leurs productions antérieures.
J’entraînais avec moi  mon amie Muriel.
La salle ouvrait à 20 heures. Nous nous installions contre la scène sur la gauche, y retrouvant les habitués des concerts parisiens.
Il est 20 heures 30 lorsqu'entre sur scène un groupe australien que je ne connaissais pas Cash Savage and the Last Drink qui semble se faire une réputation hors de ses frontières et cela va s'avérer justifié car la prestation va être de qualité.
Composé de six musiciens trois femmes, trois hommes, la parité est respectée, la formation est menée par Cash Savage, une vraie performeuse.
Ils nous présentent à cette occasion leur quatrième opus "Good Citizen" de très bonne facture.
Ils vont nous proposer une dizaine de titres, ce qui est beaucoup pour une première partie, et vont emporter dès les premiers morceaux l'adhésion de l'assistance.
La setlist : Human I am, Better Than That, Pack Animals, February, Sunday, Good Citizen, Run With The Dogs, Found You, Collapse et pour conclure Rat a Tat Tat.


Une entracte d'un vingtaine de minutes permettra à Spain de s'installer.

Lors de cette tournée Josh Haden est accompagné par sa soeur Petra au violon, Daniel Brummel à la guitare solo, par un batteur et un guitariste acoustique. Ils seront occasionnellement renforcés sur quelques titres par une saxophoniste.
La prestation sera assez différente de celle à laquelle j'avais pu assister.
Une musique plus intimiste, pouvant dérouter, par des parties instrumentales assez longues lorgnant vers le free jazz.
Malheureusement je n'ai pas de setlist, mais voici quelques uns des titres interprétés au cours de la soirée : Maya in Summer, Tangerine, I'm Still Free, Jesus.
Les musiciens sont bien sûrs tous de premier plan
Le groupe recevra un très bon accueil du public, nous aurons droit à deux rappels.







mercredi 12 septembre 2018

U2 - Troisième soir à Paris pour un très bon show

Mercredi 12 septembre, troisième date de U2 à l'Accorhotel Arena, dans le cadre de son "Innocence+Experience Tour", je n'avais pas prévu de m'y rendre mais mon fils m'ayant fait cadeau d'une place en fosse, je ne pouvais pas ne pas y aller.
J'avais eu l'occasion de les voir il y a trois ans, deux jours avant l'attentat du Bataclan.
Très beau temps chaud sur la capitale en ce jour, et comme toujours une circulation très difficile.
Il est 19 heures 15 lorsque nous accèdons à la fosse. Nous nous positionnons à hauteur de la scène E.
La configuration de cette scène est la même qu'il y à trois ans avec un écran géant installé transversalement au milieu de la salle, ce qui nous promet une nouvelle fois des effets visuels extraordinaires.

Le public est au rendez-vous, les cinq concerts sont sold-out. L'ambiance est là avec Hola de rigueur.

Ce soir pas de première partie.
Il est environ vingt heures trente lorsque les lumières s'éteignent et que l'écran central s'allume doucement.
Au cours de l'intro nous avons droits à des extraits du Dictateur de Charlie Chaplin.

Pour démarrer ce concert deux titres du dernier album "Songs of Experience", tout d'abord "The Blackout" titre sombre qui sera suivi de "Lights Of Home".  Les musiciens sont dans l'écran central.

Le thème du show est l'histoire du groupe à travers le temps. Bono présente le morceau suivant "I Will Follow" comme le titre qui a été leur premier single, extrait de l'album "Boy", un grand bon en arrière car cela remonte à 1980.

Retour au dernier album avec "Red Flag Day" sur lequel The Edge nous montre ses talents de guitariste.

"Beautiful Day" va permettre au groupe d'atteindre sa vitesse de croisière, un de leur grand succès que peut reprendre le public.
Nous revenons au premier album avec "The Ocean"

Avec "Cedarwood Road", tiré de "Songs of Innocence", nous plongeons dans l'histoire du groupe, leur quartier d'origine, qu'ils n'oublient pas. Ce titre est accompagné de projections très réussies sur l'écran central.

Suivra "Sunday Bloody Sunday" dans une version à laquelle en ce qui me concerne je n'accroche pas beaucoup, préférant de loin celle de "Under a blue red Sky".

Après avoir dénoncé la montée des extrémismes, Bono et ses comparses nous proposeront le très beau "Until this End of The World" extrait d'un de leurs meilleurs albums "Achtung Baby".

Un intermède, sonne la fin de la première partie, un petit film d'animation relatant avec humour la faillite du groupe à l'occasion de l'album "Pop" en 1997, à la fin duquel Bono sort de l'écran central pour rejoindre les autres membres du groupe dorénavant installé sur la scène E.
Coiffé d'un chapeau haut de forme, c'est parti pour "Elevation". Le son est puissant.
Ce tire repris par tout le public sera suivi de Vertigo introduit par quelques notes de "ça plane pour moi".
Au cours de ce titre il présente le groupe : "I'm fucking Bono, this is this Edge, this is Lary Mullen Jr. this is Adam Clayton and we are the best rock'n'roll band of the northern hemisphere".

Viendra ensuite "Even better than the real Thing"

Puis, Bono se transforme sur l'écran en MacPhisto (un mix du joker de Batman, du  Prince de l’Enfer et du méchant requin dans Némo!) avant de se lancer dans la très belle ballade "Acrobat", un autre titre extrait d’Achtung Baby, puis d'entamer une partie semi acoustique en nous interprétant "You're the Best Thing About Me " et "Summer of Love " sur lequel Bono et The Edge resteront seuls sur scène.
Cette séquence se terminera avec des projections d'images de migrants et de conflits au Moyen Orient.

Le groupe a regagné la grande scène et nous interprète un de leurs  grands succès "Pride"
Nous n'échapperons pas malheureusement au prêche de Bono et à son côté démagogique. Il célébrera à cette occasion l'Europe sur deux titres "Get Out of Your Own Way" et "New Year's Day " repris en chœur par le public.

Le set se terminera avec "City of Blinding Lights", lors de laquelle Bono nous fera part de son grand plaisir à être dans la ville Lumière.

En rappel trois titres l'incontournable "One", superbe morceau, suivi de "Love Is Bigger Than Anything in Its Way" accompagné d'une très belle video sur les amours juvéniles et l'excellent "13 (There Is a Light)" titre sur lequel Bono se retrouvera dans la maison de son enfance, et y trouvera la lumière.

Les lumières de la salle mettront du temps à se rallumer mais il n'y aura pas de retour.

Nous avons assisté à un bon concert d'un U2 vieillissant, mais encore là avec une scénographie fantastique qui leur permet de rester au sommet. Quelques grands titres ont disparu de la setlist, notamment With or Without You", Where the Streets have no Name", mais il faut bien se renouveler.



La setlist

Tape : It's a Beautiful World (Noel Gallagher’s High Flying Birds song)
Love Is All We Have Left / Zooropa (Extended Intro with Charlie Chaplin speech from The Great Dictator)

Inside Screen
The Blackout
Lights of Home (St. Peter's String Version)
I Will Follow
Red Flag Day
Beautiful Day
The Ocean
Iris (Hold Me Close)
Cedarwood Road
Sunday Bloody Sunday (i+e semi-acoustic version)
Until the End of the World (with "Lord of the Files" and "Introduction" snippets)

E-Stage

Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me (Gavin Friday Remix)
Elevation (Influx Remix Intro)
Vertigo (with "Ca Plane Pour Moi" snippet)
Even Better Than the Real Thing (Fish Out of Water Remix no guitar solo in intro)
Acrobat (with "Hall of Mirrors" snippet)
You're the Best Thing About Me (full band acoustic)
Summer of Love (Bono and The Edge only)

Pride (In the Name of Love)
Get Out of Your Own Way
New Year's Day (reworked version, no final verse)
City of Blinding Lights

Encore:

Tape : Women of the World (Jim O’Rourke song)
One
Love Is Bigger Than Anything in Its Way
13 (There Is a Light)

Tape : This Must Be the Place (Naive Melody) (Talking Heads song)





vendredi 24 août 2018

LYNYRD SKYNYRD - Sweet Home Alabama [HQ] 1974

Ed King, guitariste de Lynyrd Skynyrd co-auteur du célébrissime "Sweet Home Alabama" entre autres, nous a quitté. Il avait rejoint le groupe pour remplacer le bassiste avant d'en devenir le troisième guitariste il y a bien longtemps de cela.
R.I.P.




lundi 23 juillet 2018

Robert Plant & The Sensational Space Shifters revisitent Led Zeppelin



Lundi 23 juillet, Paris est un peu déserté par ces fortes chaleurs.
Il en fallait plus cependant pour décourager le public venu assister à la prestation de Robert Plant accompagné des Sensational Space Shifters qui se produisaient à la salle Pleyel.
Cette date parisienne calée entre les Vieilles Charrues et le Festival de Carcassonne avait été programmée de longue date et le public a été au rendez-vous.
Ma voisine Muriel m'accompagnait à cette occasion.
Robert Plant cela ne pouvait se manquer. La dernière fois où j'avais eu l'occasion de le voir sur scène c'était en novembre 1998 au POBP avec son comparse Jimmy Page, un bail.

Notre emplacement était situé parterre haut rang W plein centre.

20 heures 40 début de la première partie avec Seth Lakeman, chanteur violoniste populaire en Grande Bretagnie, originaire du Devon qui pendant une demi-heure va nous proposer une bonne musique folk purement british. Il allait accompagner ensuite Robert Plant en se joignant aux Sensational Space Shifters.
Il recevra un très bon accueil de l'assistance.

Il est un peu plus de 21 heures 30 lorsque Robert Plant entre en scène avec ses musiciens.

Le set démarre avec "New World" un titre tiré de son dernier album "Carry Fire", qui sera suivi de "Turn It Up" extrait de son précédent opus.

Immédiatement nous sommes pris dans le nouveau monde post-zeppelin de Plant,avec une musique aux forts accents world. Le son est excellent, Robert Plant est en voix, voix intacte,et les musiciens sont fabuleux, Skin Tyson  et Justin Adams, tous deux prodigieux guitaristes,Dave Smith à la batterie,superbe,John Baggott de Massive Attack aux claviers et Billy Fuller à la basse.
Ils seront rejoints par Seth Lakeman au violon.
Le titre suivant sera un nouvel extrait du dernier album "The May Queen".
Suivra une première incursion dans le territoire de Led Zeppelin avec une excellente version de "Black Dog" revisité,avec des claviers très présents.
Un grand moment du concert nous attend avec un autre titre du Zep, "Rain Song", magnifique titre.
Il nous proposera ensuite une chanson écrite avec Page pour l'album "Walking into Clarksdale" datant de 1998.

Retour au répertoire d'antan avec le traditionnel "Gallows Pole" que personne n'a oublié,avant de replonger dans le dernier opus avec l'excellent titre "Carry Fire".


Le guitariste Skin Tyson s'empare ensuite d'une guitare electro acoustique et s'assoit.
Débute une superbe version de l’excellentissime titre qu'est "Babe' I'm Gonna Leave You". Chantée à l'origine par Joan Baez qui n'en est pas la compositrice, cette chanson a été magnifiée par Led Zeppelin, une de leurs meilleures reprises.Mais ce soir Plant et ses musiciens vont nous en délivrer un fantastique version avec des prouesses du guitariste qui n'hésitera pas à aborder des thèmes très proches du flamenco.
Les acclamations du public ne manqueront pas à la fin de cette superbe reprise.
Nous aurons ensuite droit à un nouveau titre de l'album "Lullaby and..." avec "Little Maggie".

Le set s'achèvera avec "Fixin to Die", une cover endiablée d'un titre de Bukka White.
Plant remerciera le public après avoir présenté les musiciens.

Ils reviendront tous pour un medley de "Bring It On Home et Whole Lotta Love" qui signera la fin du show qui n'aura malheureusement duré qu'une heure trente nous laissant un  peu sur notre faim.
Ne nous plaignons pas toutefois car nous avons assisté à une excellent concert d'un très haut niveau musical.
Ces nombreuses reprises de Led Zeppelin que signifient elles ?
Une page tournée définitivement en revisitant ces titres et une porte ouverte vers une ultime reformation ? A suivre.



La setlist 

New World...
Turn It Up
The May Queen
Black Dog (Led Zeppelin song)
The Rain Song (Led Zeppelin song)
Please Read the Letter (Jimmy Page & Robert Plant cover)
Gallows Pole ([traditional] cover)
Carry Fire
Babe, I'm Gonna Leave You (Anne Bredon  - Joan Baez cover)
Little Maggie ([traditional] cover)
Fixin' to Die (Bukka White cover)

Encore:
Bring It On Home / Whole Lotta Love / Santianna / Whole Lotta Love
(Led Zeppelin song)



mercredi 4 juillet 2018

John Hiatt and The Goners pour un très bon concert à l'Alhambra

En ce mercredi 4 juillet l'Alhambra Paris accueillait l'immense musicien américain John Hiatt, auteur à ce,jour de 22 albums, qui a touché un peu à tous les gens rock, country, americana , new wave, et  dont les titres ont été repris par pléthore d'artistes. Un des plus grand song-writer américain assurément.
Rarement de passage dans notre pays, cette tournée était la tournée organisée à l'occasion du  30 ème anniversaire de la sortie de son album "Slow Turning" dont il allait nous proposer l'intégralité des titres au cours de la soirée.
Il était accompagné des Goners, Dave Ranson à la basse, Kenneth Blevins aux fûts et à la guitare l'excellentissime Sonny Landreth, quil n'est pas besoin de présenter, le roi de la slide.

Le concert n'était pas sold-out, il est permis une fois de plus le déplorer. Le public, pas des plus jeunes, mais un public averti. 

Pas de première partie, c'est aussi bien, le set commencera à 20 heures précises. Quelle ponctualité. Pas de chance pour les retardataires, car une fois de plus la circulation sur Paris était inextricable.

Les titres proposés au cours de cette soirée sont ceux de l'album, "Drive South", "Trudy and Dave", "Tennessee Plates", "Icy Blue Heart", "Sometimes Other Than Now", "Georgia Rae", "Ride Along," "Slow Turning", "It'll Come To You", "Is Anybody There ?", "Paper Thin," Feels Like Rain".

Intercalés entre ces titres "Riding With The King" et "The Tiki Bar Is Open".

John Hiatt excellent musicien pas de la guitare électrique à l'acoustique et présente chaque chanson au public.
La section rythmique assure  et Sonny Landreth fait des merveilles à la guitare. Ces trois musiciens originaires de Louisiane, connaissent la musique.

Une heure vingt est passée, très rapidement. Fin du Set. Les musiciens quittent la scène après avoir remercié le public. L'assistance est débout et attend leur retour qui viendra très vite.

Le rappel comprendra trois titres. Le premier sera "Congo Square" un titre de Sonny Landreth qui le chantera bien sür.
Ensuite seul au piano John Hiatt nous interprétera une belle version de "Have a Little >Fiath in Me".
Il sera rejoint pour un dernier titre "Thing Called Love" par les Goners.

C'est terminé, nous aurions aimé beaucoup plus. Ils recevront une standing ovation méritée.



lundi 2 juillet 2018

Steve Earle l'outlaw virginien et ses Dukes nous ont enchantés au Trabendo


En ce lundi 2 juillet de très forte chaleur sur la capitale était programmé au Trabendo Steve Earle and The Dukes. Steve Earle, un des grands songwriter américain que j'avais eu l'occasion de voir il y a quelques années à la Flèche d'or, petite salle parisienne ayant malheureusement fermée ses portes.

Appréciant tout particulièrement la musique proposée par le bonhomme et ses acolytes je m''y rendais seul ma comparse habituelle ayant eu un empêchement de dernière minute.

Cet artiste reconnu unanimement pour son talent ne fait pas de concession, c'est quelqu'un qui ose contester et n'est pas rentré dans les clous des bien-pensants.
Malheureusement on ne pas pas dire qu'il ait attiré la foule, le Trabendo ne sera qu'au trois quarts rempli. C'est vraiment dommage, mais cela n'a rien enlevé à la très belle prestation des musiciens qui pendant deux heures nous auront proposé une excellente musique.
Le public était présent, un public de connaisseurs.

En première partie les Mastersons, duo composés de Chris Masterson et de Eleanor Whitmore, respectivement guitariste et violoniste de Steve Earle qui viendra lui-même les présenter.
Pendant une trentaine de minutes ils vont nous proposer quelques titres agréables dans le genre country folk, purement américain.

A l'issue de leur prestation il faudra une vingtaine de minutes aux techniciens pour préparer la scène.
Vers 20 heures 40 les lumières s'éteignent de nouveau, pour introduire le groupe un morceau de Johnny Cash, cela s'imposait.

En titre d'ouverture " So you wanna be an outlaw", tiré du dernier album de Steve Earle, son 17ème,
un titre sarcastique à l'encontre des artistes constestataires, qui tournent leur veste avec le succès ou vont dans le sens du vent ,pas le style de ce vieux routier qu'est Earle.
Il va ensuite nous proposer plusieurs titres tirés de ce dernier opus, "Looking fo a woman", "The firebreak line", "Walkin in L.A.", "Sunset highway", "News from Colorado".

Les Dukes assurent, Brad Pemberton à la batterie et Kelly Looney à la basse constituent une très solide section rythmique, et Rick Ray Jackson à la pedal steel guitar, est excellent.

"My old friend the blues, extrait de l'album  référence "Guitar Town" sera le premier titre ancien que va nous proposer Steve Earle.
Ce titre sera suivi de deux autres issus de ce même album "Someday" et "Guitar town".
'I ain't to be satisfied" un autre titre de cette période sera repris en choeur par l'assistance.

Nous passerons ensuite à un album de 1999 avec "I'm still in love with you" pour revenir à un titre plus récent de 2015 "You're the best lover".

Avec "Jérusalem" il nous avons droit à un de ses grands titres, titre politique post 11 septembre.

Le titre suivant "Johnny come lately" est tiré d'un de ses meilleurs albums" Copperhead road".

"The Galway girl" fera monter l'ambiance dans la salle. Nous continuons le survol de sa discographie avec "Little emperor", puis"Acquited with the wind" évoquant "Around and around"

"Copperhead road" un de ses grands titres nous emportera.

Nous aurons droit ensuite à "Taneytown" un titre de 1997 puis à "Troubador" et "Week of living dangerously" avant un retour au dernier album avec "Mama if you coulda see me" et"Fixin to die".

L'intemporel "Hey Joe" concluera ce set.
Steve Earle présentera the Dukes avec lesquels il revienda pour un rappel de trois titres.

Nous avons assuré à un excellent concert Steve Earle et ses musiciens se sont donnés totalement, malgré la chaleur régnant dans la salle.
Il est dommage que ce style de musique n'attire pas les foules en France, faisant ainsi que de nombreux artistes ne se produisent pas dans notre pays.


vendredi 8 juin 2018

Roger Waters à l U Arena pour un show très politique

Vendredi 8 juin la U Arena accueillait Roger Waters dans le cadre de sa tournée "Us + Them Tour"
Deux concerts prévus à Paris.
J'avais convaincu mon amie Muriel de m'accompagner une nouvelle fois  afin d'assister au show de l'ancien bassiste de Pink Floyd. Nous avions déja vu ensemble le concert qu'il avait donné à Bercy pour "The Wall"
Nous arrivons sur place vers 18 heures et pénétrons dans les lieux afin d'éviter l'attente.

Beaucoup de monde pour cette première soirée mais pas sûr que le concert ait été sold-out, car quoique bien remplie la fosse n'était pas totalement pleine.

Vers 20 heures 10 résonnent dans la salle des cris de mouettes et sur l'écran géant, un des plus grands que j'ai eu l'occasion de voir", est projetée une scène de bord de mer avec une femme sur une plage déserte, nous tournant le dos, regardant les flots. Ce plan fixe va durer une vingtaine de minutes, un peu long tout de même, avant que les lumières s'éteignent et que les premières notes de Speak to Me sortent des enceintes.

Les musiciens au nombre de huit gagnent leurs places.
Le premier titre sera "Breathe" qui ouvre "Dark Side of the Moon", un démarrage en douceur pour un show qui va s’avérer très politique, car Waters est remonté contre ce qui se passe dans le monde et veuxtnous le faire savoir.
Ce titre sera suivi de "One of These Days" et là nous pouvons immédiatement constater le soin qui a été mis pour obtenir une qualité de son exceptionnelle. Une petite leçon pour les Stones qui avaient inauguré cette salle.
Deux guitaristes pour remplacer l'irremplaçable Gilmour et pas des moindre,le californien Jonathan Wilson qui assurera une grande partie des vocaux et Dave Kilminster qui, quant à lui, a accompagné beaucoup d'artistes.
Avec "Time" un autre grand titre de Dark Side,nous sommes littéralement entourés par le son quadriphonique. Ce titre sera enchaîné avec une reprise de "Breathe" suivie de "The Great Gig in The Sky", sur lequel les choristes, chanteuses du groupe Lucius" font des prouesses vocales, sans toutefois faire oublier l'original, unique.
Avec "Welcome To The Machine", dans une rès belle version, nous entrons dans le dur. 
Vient ensuite "Déjà" un titre du dernier album solo de Waters et deux autres titres de ce même opus, "The Last  Refugee" et "Picture That", des protest songs. 

Retour à Pink Floyd, le public est venu pour cela,plus que pour Waters solo, avec l'incontournable "Wish your were here", en hommage à Syd Barrett,l'inoubliable premier guitariste et fondateur du groupe. Mais ce titre est tellement marqué que la version présentée au cours de cette soirée est loin selon moi d'être la meilleure. 
Autre titre "The happiest day of our lifes" amenant "Another Brick in The Wall" par lequel Waters ramènera à lui tout le monde, tellement ce titre est connu et a marqué les auditeurs par son rythme entêtant. Sur ce titre interviendra une chorale d'enfants du 19ème,porteurs de t-shirts avec l'inscription "Resist". Nous entrons dans la phase politique du show qui va se poursuivre dans la seconde partie après une entracte d'une vingtaine de minutes.

Durant cet intermède divers slogans seront affichés sur l'écran nous invitant à résister,notamment à Mark Zuckerberg,à la discrimination anti-palestinienne orchestrée par Israël. Waters ira même très loin un peu plus tard dans ses propos.

Les lumières de la salle s'éteignent, des coups de tonnerre se font entendre. Sur l'écran des cheminées géantes apparaissent et s'élèvent petit à petit. Il s'agit bien sûr des cheminées de la Battersea Power Station de Londres qui illustra en son temps la pochette de "Animals". Les sirènes hurlent et démarre "Dogs" avec Jonathan Wilson au chant qui maîtrise parfaitement son sujet.
Waters exibe de grandes pancartes,sur lesquelles nous pouvons lire : "Pigs rule the World", "Fuck the Pigs". Ce titre va s'étirer sur une bonne vingtaine de minutes.

Pendant la partie instrumentale du titre, une saynète montre un mouton servant le champagne à un cochon masqué derrière lequel apparaît Waters. «Les porcs gouvernent le monde», «Fuck the Pigs» et autres amabilités sont affichées.

"Pigs" le morceau suivant se transformera en diatribe anti-Trump, pendant qu'un cochon gonflable survole l'assistance, avec sur ses flancs l'inscription "Stay Human". Ce titre ce concluera avec l'inscription "Trump" est un porc, il fallait oser.

"Money" restera très politique avec la projection des portraits "des grands de ce monde", Erdogan, Berlusconi, May, Le Pen père et fille.

Après ce titre Waters change de registre et prend un tournant plus poétique avec le très beau "Us and Them" et "Smell the Roses", pour se terminer le superbe enchaînement "Brain Damage"/"Eclipse. Une pyramide de lumière apparaîtra concluant en beauté le show sous les acclamations du public. Un moment magique.

Rogers Waters présentera ensuite un à un ses musiciens avec un petit mot pour chacun, Dave Kilminster à la guitare, Gus Syeffert à la basse, Jonathan Wilson, guitare et chants, Bo Koster aux claviers, Jon Carin aux claviers,Ian Ritchie aux saxophone, Joey Waronker à la batterie, et Jess Wolfe et Holly Laessig aux choeurs que du beau monde.

Ces présentations terminées Waters s'avancera vers le public une feuille de papier en main pour saluer les français à l'origine de la déclaration universelle des Droits de l'Homme. Il fera part de sa colère suite à l'arrestation en France de membres du Boycott Desarmement et Sanction, une organisation qui demande à Israel de mettre fin à la colonisation des terres arabe.

“Croyons nous aux droits de l’homme universels ou non ? C’est une question fondamentale et importante. Mois j’y crois”
La raison pour laquelle je parle de ceci ce soir est que cela devrait inclure le peuple de Palestine ! Donc, si l’on croit que le peuple de Palestine devrait avoir les mêmes droits humains que tout le monde, alors vous devez penser que ce serait bien d’avoir une organisation mondiale, une société civile mondiale qui soutient leur cause. C’est ce que le mouvement BDS fait. Le BDS lutte pour l’égalité des droits humains pour nos frères et sœurs en Palestine”, a-t-il poursuivi.
J’en parle maintenant parce qu’il y a des jeunes en France qui ont été poursuivis pour avoir exprimé les opinions que j’exprime ici sur cette scène ce soir. Alors où êtes vous les flics ? Allez, emmenez-moi en prison ! Ou est-ce différent pour moi ?”.
Il n'omettra pas de préciser qu'il n'est pas antisémlite.

Nous aurons droit en rappel à "Confortably Numb" un titre grandiose de Pink Floyd, joué note pour note par Dave Kilminster, mais là encore le toucher de Gilmour sur sa Stratocaster fait vraiment défaut, car Gilmour est une immense guitariste, doté d'une superbe voix et il est difficile d'oublier son importance au sein de Pink Floyd, car Pink Floyd ce n'était pas que Roger Waters.


Sur l’écran, la femme du début retrouve sa fille. La serre dans ses bras. Et sourit enfin.

Nous avons assisté à un beau spectacle, que tout fan de Pink Floyd ne pouvait rater. Le lieu, trop grand à mon avis, Bercy eut été mieux.


La setlist
Set 1
Song played from tape Speak to Me (Pink Floyd song)
Breathe (Pink Floyd song)
One of These Days (Pink Floyd Song)
Time (Pink Floyd song)
Breathe (Reprise)
(Pink Floyd song)
The Great Gig in the Sky(Pink Floyd song)
Welcome to the Machine (Pink Floyd song)

Déjà Vu
The Last Refugee
Picture That

Wish You Were Here (Pink Floyd song)
The Happiest Days of Our Lives (Pink Floyd song)
Another Brick in the Wall Part 2 (Pink Floyd song)
Another Brick in the Wall Part 3 (Pink Floyd song)

Set 2:

Dogs (Pink Floyd song)
Pigs (Three Different Ones) (Pink Floyd song)
Money (Pink Floyd song)
Us and Them

Smell the Roses

Brain Damage (Pink Floyd song)
Eclipse (Pink Floyd song)

Encore:

Comfortably Numb