mercredi 12 septembre 2018

U2 - Troisième soir à Paris pour un très bon show

Mercredi 12 septembre, troisième date de U2 à l'Accorhotel Arena, dans le cadre de son "Innocence+Experience Tour", je n'avais pas prévu de m'y rendre mais mon fils m'ayant fait cadeau d'une place en fosse, je ne pouvais pas ne pas y aller.
J'avais eu l'occasion de les voir il y a trois ans, deux jours avant l'attentat du Bataclan.
Très beau temps chaud sur la capitale en ce jour, et comme toujours une circulation très difficile.
Il est 19 heures 15 lorsque nous accèdons à la fosse. Nous nous positionnons à hauteur de la scène E.
La configuration de cette scène est la même qu'il y à trois ans avec un écran géant installé transversalement au milieu de la salle, ce qui nous promet une nouvelle fois des effets visuels extraordinaires.

Le public est au rendez-vous, les cinq concerts sont sold-out. L'ambiance est là avec Hola de rigueur.

Ce soir pas de première partie.
Il est environ vingt heures trente lorsque les lumières s'éteignent et que l'écran central s'allume doucement.
Au cours de l'intro nous avons droits à des extraits du Dictateur de Charlie Chaplin.

Pour démarrer ce concert deux titres du dernier album "Songs of Experience", tout d'abord "The Blackout" titre sombre qui sera suivi de "Lights Of Home".  Les musiciens sont dans l'écran central.

Le thème du show est l'histoire du groupe à travers le temps. Bono présente le morceau suivant "I Will Follow" comme le titre qui a été leur premier single, extrait de l'album "Boy", un grand bon en arrière car cela remonte à 1980.

Retour au dernier album avec "Red Flag Day" sur lequel The Edge nous montre ses talents de guitariste.

"Beautiful Day" va permettre au groupe d'atteindre sa vitesse de croisière, un de leur grand succès que peut reprendre le public.
Nous revenons au premier album avec "The Ocean"

Avec "Cedarwood Road", tiré de "Songs of Innocence", nous plongeons dans l'histoire du groupe, leur quartier d'origine, qu'ils n'oublient pas. Ce titre est accompagné de projections très réussies sur l'écran central.

Suivra "Sunday Bloody Sunday" dans une version à laquelle en ce qui me concerne je n'accroche pas beaucoup, préférant de loin celle de "Under a blue red Sky".

Après avoir dénoncé la montée des extrémismes, Bono et ses comparses nous proposeront le très beau "Until this End of The World" extrait d'un de leurs meilleurs albums "Achtung Baby".

Un intermède, sonne la fin de la première partie, un petit film d'animation relatant avec humour la faillite du groupe à l'occasion de l'album "Pop" en 1997, à la fin duquel Bono sort de l'écran central pour rejoindre les autres membres du groupe dorénavant installé sur la scène E.
Coiffé d'un chapeau haut de forme, c'est parti pour "Elevation". Le son est puissant.
Ce tire repris par tout le public sera suivi de Vertigo introduit par quelques notes de "ça plane pour moi".
Au cours de ce titre il présente le groupe : "I'm fucking Bono, this is this Edge, this is Lary Mullen Jr. this is Adam Clayton and we are the best rock'n'roll band of the northern hemisphere".

Viendra ensuite "Even better than the real Thing"

Puis, Bono se transforme sur l'écran en MacPhisto (un mix du joker de Batman, du  Prince de l’Enfer et du méchant requin dans Némo!) avant de se lancer dans la très belle ballade "Acrobat", un autre titre extrait d’Achtung Baby, puis d'entamer une partie semi acoustique en nous interprétant "You're the Best Thing About Me " et "Summer of Love " sur lequel Bono et The Edge resteront seuls sur scène.
Cette séquence se terminera avec des projections d'images de migrants et de conflits au Moyen Orient.

Le groupe a regagné la grande scène et nous interprète un de leurs  grands succès "Pride"
Nous n'échapperons pas malheureusement au prêche de Bono et à son côté démagogique. Il célébrera à cette occasion l'Europe sur deux titres "Get Out of Your Own Way" et "New Year's Day " repris en chœur par le public.

Le set se terminera avec "City of Blinding Lights", lors de laquelle Bono nous fera part de son grand plaisir à être dans la ville Lumière.

En rappel trois titres l'incontournable "One", superbe morceau, suivi de "Love Is Bigger Than Anything in Its Way" accompagné d'une très belle video sur les amours juvéniles et l'excellent "13 (There Is a Light)" titre sur lequel Bono se retrouvera dans la maison de son enfance, et y trouvera la lumière.

Les lumières de la salle mettront du temps à se rallumer mais il n'y aura pas de retour.

Nous avons assisté à un bon concert d'un U2 vieillissant, mais encore là avec une scénographie fantastique qui leur permet de rester au sommet. Quelques grands titres ont disparu de la setlist, notamment With or Without You", Where the Streets have no Name", mais il faut bien se renouveler.



La setlist

Tape : It's a Beautiful World (Noel Gallagher’s High Flying Birds song)
Love Is All We Have Left / Zooropa (Extended Intro with Charlie Chaplin speech from The Great Dictator)

Inside Screen
The Blackout
Lights of Home (St. Peter's String Version)
I Will Follow
Red Flag Day
Beautiful Day
The Ocean
Iris (Hold Me Close)
Cedarwood Road
Sunday Bloody Sunday (i+e semi-acoustic version)
Until the End of the World (with "Lord of the Files" and "Introduction" snippets)

E-Stage

Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me (Gavin Friday Remix)
Elevation (Influx Remix Intro)
Vertigo (with "Ca Plane Pour Moi" snippet)
Even Better Than the Real Thing (Fish Out of Water Remix no guitar solo in intro)
Acrobat (with "Hall of Mirrors" snippet)
You're the Best Thing About Me (full band acoustic)
Summer of Love (Bono and The Edge only)

Pride (In the Name of Love)
Get Out of Your Own Way
New Year's Day (reworked version, no final verse)
City of Blinding Lights

Encore:

Tape : Women of the World (Jim O’Rourke song)
One
Love Is Bigger Than Anything in Its Way
13 (There Is a Light)

Tape : This Must Be the Place (Naive Melody) (Talking Heads song)