mardi 5 décembre 2017

DEPECHE MODE, un concert exceptionnel à Bercy Arena

Ce mardi 5 décembre les anglais de Depeche Mode se produisait dans le cadre du Global Spirit Tour à Bercy pour un deuxième concert annoncé complet comme celui de dimanche 3. Ce retour était attendu par ceux qui n'avaient pu assister à leur prestation au Stade de France en juin.
Dès la mise en vente j'avais pris deux places, mon amie Muriel, grande fan du groupe ne voulant pas manquer leur venue.
Nous gagnions vers 18 heures 30 nos places situées travée C, rang 4, sur la droite de la scène, relativement loin malheureusement.
Pour patienter les haut-parleurs diffusaient de la musique techno, un peu lassant mais bon, il a fallu faire avec.

Il est 19 heures 45 lorsque la première partie entre sur scène. Il s'agit d'un groupe chinois origianire de Nankin répondant au nom de Re-tros composé de trois membres, Dong Hua aux vocaux, percussion, synthés et guitare, de sa femme Min liu à la basse, synthés et percussion et de Jin Huang à la batterie. Ils pratiquent une musique post-punk, hypnotique, très technique mais qui nous a laissés un peu froids. 
Pendant la durée de leur intervention, une trentaine de minutes, la salle s'est remplie entièrement. 

Il est 20 heures 45 lorsque les lumières de l'arena s'éteignent et que résonne Revolution des Beatles annonçant l'arrivée imminentes de Depeche Mode.
Sur l'écran géant placé en fond de scène défilent des bottes géantes de couleur. Les musiciens arrivent un à un, gagnant leurs instruments. Dave Gahan arrivera le dernier et gagnera la partie surélevée de la scène qui partage l'écran en deux parties.
Il entamera le show avec "Going Backwards", tiré du dernier album Spirit, paru en 2017.
Le son est excellent ce qui n'est pas toujours le cas à Bercy.
Avec "It's no good" le groupe passe immédiatement à plein régime et cela va durer tout le set.
La voix de Gahan, irréprochable et la frappe du batteur Christian Eigner sont impressionnantes.

Gahan va tout donner pendant plus de deux heures. Les titres vont s’enchaîner avec pour chacun un projection vidéo bien sentie. "Barrel of  a Gun", "A Pain that I'm used to".
Martin Gore et Andy Fletcher connaissent la musique et avec leurs comparses depuis nombres d'années, Christian Eigner et Peter Gordeno ils nous entraînent irresistiblement dans leur univers.
Suivra "Useless" et son clip en noir et blanc, troisième titre tiré de l'album "Ultra" , un de leur must.

Le public exulte le groupe béneficie de fans passionnés.
Autres titres "Glorious", "World in my Eyes" suivi de "Cover Me", tiré du dernier album sur lequel sera projeté un clip dans lequel Dave Gahan est un cosmonaute. L’émotion est au rendez vous. Gahan est un showman et un chanteur à l'immense talent. Sa voix ne peut vous laisser insensible.

Le morceau suivant "Sister of Night" sera interprété par Martin Gore. "Home" sera un des grands moments de la soirée, repris en chœur par toute l'assistance. L'album "Ultra" constitue un des pilier du show..

Depeche Mode, quel répertoire de qualité. Le groupe a su évoluer et il est toujours là.
Avec les titres qui vont suivre, ils ne vont laisser aucun répit au public, tout le monde sera debout dans les tribunes.
"In your Room","Where's the Revolution", "Everything Counts", "Policy of Truth", "Enjoy"the Silence" nous prennent totalement. Gahan virevolte avec son micro, nous tient en main.
L'accueil du public est incroyable, le groupe le ressent, c'est visible sur le visage des musiciens qui sont ravis.
Le set s’achèvera avec "Never let me down"

Le groupe reviendra bien sûr pour un rappel de quatre titres. Tout d'abord "Judas" interprété en acoustique et chanté par Martin Gore, suivi de "Walking in my Shoes" un de leur grand titre sur lequel le batteur fait des merveilles, titre sur lequel sera projeté une vidéo d'un homme se maquillant en femme, chaussant des chaussures avec de très haut talons avant de se rendre avec un étui a guitare dans une salle de spectacle.
Les deux derniers titres seront "A Question of Time", tonitruant, et pour conclure le superbe "Personal Jesus".
Après le départ des musiciens les lumières mettront longtemps à se rallumer, nous espérions un autre encore mais....

Nous avons assisté à un concert de haute volée, sans aucune baisse de régime, un chanteur exceptionnel, des musiciens de très grands talents, un répertoire à la hauteur. Tous les ingrédients étaient là pour une soirée réussie.


La setlist :

Revolution (The Beatles song)

Cover Me (Alt Out)
Going Backwards
It's No Good
Barrel of a Gun (with 'The Message' (Grandmaster Flash) snippet)
A Pain That I'm Used To ('Jacques Lu Cont's remix' version)
Useless
Precious
World in My Eyes
Cover Me
Sister of Night(acoustic sung by Martin)
Home
In Your Room
Where's the Revolution
Everything Counts
Policy of Truth
Enjoy the Silence
Never Let Me Down Again

Encore:

Judas (acoustic, sung by Martin)
Walking in My Shoes
A Question of Time
Personal Jesus 






dimanche 3 décembre 2017

Alice Cooper - Salle Pleyel - Un show grandguignolesque comme nous l'attendions

En ce premier dimanche de décembre Vincent Damon Furnier, alias "Alice Cooper" était de passage dans la capitale dans le cadre de sa tournée "Spend the Night with Alice Cooper" faisant suite à la sortie de son dernier opus "Paranormal".
Après une virée à Lyon le 1er décembre, il se produisait ce soir dans la salle Pleyel. Qui eut cru que ce fut un jour possible d'accueillir ce type d'artiste dans cette salle ? Le concert était bien sûr complet, une nouvelle date est prévue le 7 à l'Olympia.
Ma voisine Muriel m'accompagnait. Ouverture des portes à 18 heures.
Nous nous installions à nos places, parterre haut sièges C 36 et 34, très bien situées sur la droite de la salle. Le public, femmes et hommes de tous âges. 

19 heures, arrivée sur scène de la première partie un groupe brésilien répondant au nom de Republica qui vient de sortir son quatrième album" Brutal and Beautiful".
Pendant une trentaine de minutes le groupe, emmené pour son chanteur dynamique Leo Belling, composé également de Luiz Fernando Vieira et Jorge Marinhas aux guitare, de Marco Vieira à la basse et de Gabriel Triani à la batterie va nous proposer un hard rock de bonne facture.

Les titres de leur set : Black Wings, Death for Life, Endless Pain, Beautiful Lie, Tears Will Shine, The Maze et Broken
Ils recevront un très bon accueil de l'assistance qu'ils remercieront en brandissant les drapeaux français et brésiliens réunis en un seul drapeau.
Et pour une fois, il convient de le signaler ils ont eu la chance pour une groupe de première partie de bénéficier d'une sono de bonne qualité.

Une demie-heure d'entracte pour permettre aux techniciens de finaliser l'installation du matériel.

Il est à peine 20 heures lors l'intro annonçant l'arrivée d'Alice Cooper se fait entendre.
Le show démarre fort avec un titre de 2000 " Brutal Planet", Alice Cooper apparait sous les acclamations du public.
Il est entouré par ses cinq musiciens Ryan Roxie, guitar, Nita Strauss, guitar, Tommy Henriksen, guitar, Chuck Garrric, bass guitar et Glen Sobel, drums qui vont également par leur jeu scénique assurer une part importante du spectacle, car Alice Cooper sur scène c'est du grand guignol. Il fut un précurseur en son temps, il a connu la gloire, des passages à vide, mais il est toujours là et bien là et il va nous le prouver ce soir.
Pour enchaîner, il rentre immédiatement dans le vif du sujet avec un de ses classiques "No More Mr Nice Guy" qui sera bien entendu repris en chœur  par l'assistance.
Ensuite un titre de 1997, "Under My Wheels". Entre chaque titre Alice Cooper change une partie de sa tenue vestimentaire, habillé par une femme se trouvant dans une coffre à jouets géant, entreposé sous la batterie très haut perchée, dominant la scène.
Les titres s’enchaînent sans aucun temps mort, "DepartementOf Youth" extrait de Welcome tomy Nightmare, premier album solo de Vincent Furnier sous le nom d'Alice Cooper, après la séparation du Alice Cooper Group en 1975.  Cet album a connu lors de sa parution un immense succès.
Et l'on poursuit avec "Pain", puis avec l'excellent "Billion Dollar Babies" un des immenses succès du groupe Alice Cooper.
Titre suivant "The World Needs Guits" tiré de l'album "Constrictor" qui a marqué le retour d'Alice Cooper après un silence de quelques années.
"Woman of Mass Distraction" sera suivi d'un solo de guitare démonstratif de la guitariste Nika Strauss, restée seule sur scène.
"Poison" sera suivi de "Halo of Flies" sur lequel la section rythmique nous gratifiera d'un bon solo de batterie suivi d'un plus court solo de basse.
Avec "Feed My Frankenstein" le grand guignol va atteindre le grandiose, avec la transformation d'Alice Cooper en Frankenstein géant qui déambulera durant quelques minutes sur la scène.
Retour à l'album "Welcome to My Nightmare" avec "Cold Ethyl" suivi d'un autre des grands succès de l'artiste "Only Women Bleed".
"Paranoiac Personality" sera le seul titre extrait du dernier album "Paranormal" . Il sera suivi de "Ballad of Dwight Fry" titre qui verra l'exécution d'Alice Cooper par la guillotine qui s'était vu quelques instants auparavant enfiler une camisole de force par deux infirmières très décidées.
Pour terminer le show deux classiques "I Love the Death" et "I'm Eighteen"

En rappel la très attendu "School's Out" incluant une reprise bien vue de "Another Brick in The Wall de Pink Floyd avec l'intervention de Jason Hook qui a officié plusieurs années au sein du groupe accompagnant Alice Cooper.

Pendant une heure trente Alice Cooper et ses musiciens ont fait le show et nous ont apporté ce que nous attendions la démesure et politiquement non correct, et cela c'est beaucoup dans notre monde actuel où la parole est dorénavant muselée. Merci rien que pour cela.

La setlist 

Brutal Planet
No More Mr. Nice Guy
Under my Wheels
Department of Youth
Pain
Billion Dollar Babies
The World Needs Guts
Woman of Mass Distraction
Guitar Solo (Nita Strauss)
Poison
Halo of Flies
(Incl. Drums & Bass soli)
Feed My Frankenstein
Cold Ethyl
Only Women Bleed
Paranoiac Personality
Ballad of Dwight Fry
I Love the Dead
I'm Eighteen

Encore:
School's Out


(with 'Another Brick in the Wall Part 2' snippet & feat. Jason Hook from 'Five Finger Death Punch')