samedi 18 février 2023

Jesse Malin à la Boule Noire

Ce samedi 18 février 2023, la Boule Noire accueillait une nouvelle fois le new-yorkais Jesse Malin. Merci à Fargo Records et son excellent goût dans ses propositions de concert.
Jesse Malin tourne en Europe pour célébrer les 20 ans de son excellent album "The fine art of self destruction" qui vient de ressortir dans une belle édition remasterisée.
Cette petite salle est l'endroit idéal pour ce genre d'artiste proche de son public. Une nouvelle fois mon amie Muriel m'accompagnait, fan comme moi de musique américaine.

Un remplacement de dernier minute pour la première partie qui sera assurée par Trapper Shoepp, originaire du Wisconsin.
ll est 19 heures 40 lorsque l'homme de Milwaukee entre sur scène. S'accompagnant à la guitare électro acoustique, soutenu par un joueur de mandoline il va nous délivrer un bon set d'une trentaine de minutes. A base de musique folk américaine et traditionnelle irlandaise son répertoire est soutenu par une voix puissante.
Neuf titres nous seront proposés  dont "Queen of  Mist" célébrant les exploits d'Annie Taylor, première personne à descendre les chutes du Niagara dans un tonneau. "On Wisconsin "partage un crédit d'écriture avec Bob Dylan, avec la bénédiction de celui-ci, une chanson jamais terminée en son temps.
La setlist qu'il m'a aimablement communiquée est la suivante :

Cliffs of Dover / Queen of Mist/ Tracks/On Wisconsin/ The Scat/ Ogallala/ Freight Train/ Devil's Kettle/ Paris Syndrom

Vers 20 heures 40 les lumières s'éteignent et résonnent les notes du célébrissime "Everybody's Talkin"

Jesse Malin et son groupe investissent la scène.
Pour démarrer le show "Room 13", tirée de l'album Sunset Kids. Co-écrite avec Lucinda Williams, c 'est une belle chanson introspective.
Le tempo s'accélère ensuite  avec une reprise des Pogues, "If I Should Fall From Grace With God" suivie de "Way We Used to Roll" extraite de l'album Sad and Beautiful.
Le ton est donné. L'assistance est déjà comblée.

Jesse et le groupe attaquent ensuite avec les morceaux de l'album "The Fine Art of Self Destruction" qui va être interprété dans son intégralité. "Queen of the Underworld" magnifique, suivie de "TKO"

Jesse Malin est accompagné de Derek Cruz à la guitare, James Cruz à la basse, Paul Garisto à la batterie, Rob Clores (ex-Black Crowes) à la batterie, tous excellents musiciens.

Viendra ensuite "Downliner" une chanson sombre. "Wendy" réaccélère le tempo, chanson sur une relation difficile. Ses chansons sont très personnelles et l'album est très New-York comme il le dit.

"Brooklyn" est un classique de son répertoire. Jesse saute dans la foule et se déplace dans la salle, montant sur les bancs latéraux pour chanter.
"Bastards of the Young" une reprise des Replacements y fait suite.

Suivent "Fine Art" et une version tonitruante de "Riding in the Subway"

Après "High Lonesome" Jesse Malin nous raconte l'histoire du club qu'il a ouvert dans le Lower East Side, qu'il a appelé Coney Island High, fermé par Rudy Guiliani pour avoir été une salle de dance sans licence de cabaret. Ce qui permet d'introduire le titre suivant "Solitaire" en hommage à Kelly, une femme originaire de Louisiane liée à ce club et disparue depuis.
Suit "Almost Grawn" avec son rythme vif et entrainant, sur la complexité de la vie. C'est d'ailleurs cette vision personnelle de la vie et l'expérience de Jesse des relations brisées, du divorce de ses parents et de son désir inhérent de détruire de nouveaux jouets pour s'amuser qui a inspiré le titre de l'album

Autres titres de la soirée, une excellente version de "She don't Love me now" chanté dans le public, ravi de sa présence en son sein, suivi d'une reprise excellente des Lords of the New Church, "Russian Roulette".
Le set se termine par "The Way From Moscow" dédié aux ukrainiens.

Un seul titre en rappel "Meet me at the End"

Jesse Malin nous a délivré ce soir un excellent show. Il y a longtemps que je n'avais pas ressenti d'aussi bonnes vibrations. Il est incompréhensible qu'il ne rencontre pas un succès musical plus grand, c'est vraiment dommage, car c'est une des grands serviteurs du rock.