lundi 23 juillet 2018

Robert Plant & The Sensational Space Shifters revisitent Led Zeppelin



Lundi 23 juillet, Paris est un peu déserté par ces fortes chaleurs.
Il en fallait plus cependant pour décourager le public venu assister à la prestation de Robert Plant accompagné des Sensational Space Shifters qui se produisaient à la salle Pleyel.
Cette date parisienne calée entre les Vieilles Charrues et le Festival de Carcassonne avait été programmée de longue date et le public a été au rendez-vous.
Ma voisine Muriel m'accompagnait à cette occasion.
Robert Plant cela ne pouvait se manquer. La dernière fois où j'avais eu l'occasion de le voir sur scène c'était en novembre 1998 au POBP avec son comparse Jimmy Page, un bail.

Notre emplacement était situé parterre haut rang W plein centre.

20 heures 40 début de la première partie avec Seth Lakeman, chanteur violoniste populaire en Grande Bretagnie, originaire du Devon qui pendant une demi-heure va nous proposer une bonne musique folk purement british. Il allait accompagner ensuite Robert Plant en se joignant aux Sensational Space Shifters.
Il recevra un très bon accueil de l'assistance.

Il est un peu plus de 21 heures 30 lorsque Robert Plant entre en scène avec ses musiciens.

Le set démarre avec "New World" un titre tiré de son dernier album "Carry Fire", qui sera suivi de "Turn It Up" extrait de son précédent opus.

Immédiatement nous sommes pris dans le nouveau monde post-zeppelin de Plant,avec une musique aux forts accents world. Le son est excellent, Robert Plant est en voix, voix intacte,et les musiciens sont fabuleux, Skin Tyson  et Justin Adams, tous deux prodigieux guitaristes,Dave Smith à la batterie,superbe,John Baggott de Massive Attack aux claviers et Billy Fuller à la basse.
Ils seront rejoints par Seth Lakeman au violon.
Le titre suivant sera un nouvel extrait du dernier album "The May Queen".
Suivra une première incursion dans le territoire de Led Zeppelin avec une excellente version de "Black Dog" revisité,avec des claviers très présents.
Un grand moment du concert nous attend avec un autre titre du Zep, "Rain Song", magnifique titre.
Il nous proposera ensuite une chanson écrite avec Page pour l'album "Walking into Clarksdale" datant de 1998.

Retour au répertoire d'antan avec le traditionnel "Gallows Pole" que personne n'a oublié,avant de replonger dans le dernier opus avec l'excellent titre "Carry Fire".


Le guitariste Skin Tyson s'empare ensuite d'une guitare electro acoustique et s'assoit.
Débute une superbe version de l’excellentissime titre qu'est "Babe' I'm Gonna Leave You". Chantée à l'origine par Joan Baez qui n'en est pas la compositrice, cette chanson a été magnifiée par Led Zeppelin, une de leurs meilleures reprises.Mais ce soir Plant et ses musiciens vont nous en délivrer un fantastique version avec des prouesses du guitariste qui n'hésitera pas à aborder des thèmes très proches du flamenco.
Les acclamations du public ne manqueront pas à la fin de cette superbe reprise.
Nous aurons ensuite droit à un nouveau titre de l'album "Lullaby and..." avec "Little Maggie".

Le set s'achèvera avec "Fixin to Die", une cover endiablée d'un titre de Bukka White.
Plant remerciera le public après avoir présenté les musiciens.

Ils reviendront tous pour un medley de "Bring It On Home et Whole Lotta Love" qui signera la fin du show qui n'aura malheureusement duré qu'une heure trente nous laissant un  peu sur notre faim.
Ne nous plaignons pas toutefois car nous avons assisté à une excellent concert d'un très haut niveau musical.
Ces nombreuses reprises de Led Zeppelin que signifient elles ?
Une page tournée définitivement en revisitant ces titres et une porte ouverte vers une ultime reformation ? A suivre.



La setlist 

New World...
Turn It Up
The May Queen
Black Dog (Led Zeppelin song)
The Rain Song (Led Zeppelin song)
Please Read the Letter (Jimmy Page & Robert Plant cover)
Gallows Pole ([traditional] cover)
Carry Fire
Babe, I'm Gonna Leave You (Anne Bredon  - Joan Baez cover)
Little Maggie ([traditional] cover)
Fixin' to Die (Bukka White cover)

Encore:
Bring It On Home / Whole Lotta Love / Santianna / Whole Lotta Love
(Led Zeppelin song)



mercredi 4 juillet 2018

John Hiatt and The Goners pour un très bon concert à l'Alhambra

En ce mercredi 4 juillet l'Alhambra Paris accueillait l'immense musicien américain John Hiatt, auteur à ce,jour de 22 albums, qui a touché un peu à tous les gens rock, country, americana , new wave, et  dont les titres ont été repris par pléthore d'artistes. Un des plus grand song-writer américain assurément.
Rarement de passage dans notre pays, cette tournée était la tournée organisée à l'occasion du  30 ème anniversaire de la sortie de son album "Slow Turning" dont il allait nous proposer l'intégralité des titres au cours de la soirée.
Il était accompagné des Goners, Dave Ranson à la basse, Kenneth Blevins aux fûts et à la guitare l'excellentissime Sonny Landreth, quil n'est pas besoin de présenter, le roi de la slide.

Le concert n'était pas sold-out, il est permis une fois de plus le déplorer. Le public, pas des plus jeunes, mais un public averti. 

Pas de première partie, c'est aussi bien, le set commencera à 20 heures précises. Quelle ponctualité. Pas de chance pour les retardataires, car une fois de plus la circulation sur Paris était inextricable.

Les titres proposés au cours de cette soirée sont ceux de l'album, "Drive South", "Trudy and Dave", "Tennessee Plates", "Icy Blue Heart", "Sometimes Other Than Now", "Georgia Rae", "Ride Along," "Slow Turning", "It'll Come To You", "Is Anybody There ?", "Paper Thin," Feels Like Rain".

Intercalés entre ces titres "Riding With The King" et "The Tiki Bar Is Open".

John Hiatt excellent musicien pas de la guitare électrique à l'acoustique et présente chaque chanson au public.
La section rythmique assure  et Sonny Landreth fait des merveilles à la guitare. Ces trois musiciens originaires de Louisiane, connaissent la musique.

Une heure vingt est passée, très rapidement. Fin du Set. Les musiciens quittent la scène après avoir remercié le public. L'assistance est débout et attend leur retour qui viendra très vite.

Le rappel comprendra trois titres. Le premier sera "Congo Square" un titre de Sonny Landreth qui le chantera bien sür.
Ensuite seul au piano John Hiatt nous interprétera une belle version de "Have a Little >Fiath in Me".
Il sera rejoint pour un dernier titre "Thing Called Love" par les Goners.

C'est terminé, nous aurions aimé beaucoup plus. Ils recevront une standing ovation méritée.



lundi 2 juillet 2018

Steve Earle l'outlaw virginien et ses Dukes nous ont enchantés au Trabendo


En ce lundi 2 juillet de très forte chaleur sur la capitale était programmé au Trabendo Steve Earle and The Dukes. Steve Earle, un des grands songwriter américain que j'avais eu l'occasion de voir il y a quelques années à la Flèche d'or, petite salle parisienne ayant malheureusement fermée ses portes.

Appréciant tout particulièrement la musique proposée par le bonhomme et ses acolytes je m''y rendais seul ma comparse habituelle ayant eu un empêchement de dernière minute.

Cet artiste reconnu unanimement pour son talent ne fait pas de concession, c'est quelqu'un qui ose contester et n'est pas rentré dans les clous des bien-pensants.
Malheureusement on ne pas pas dire qu'il ait attiré la foule, le Trabendo ne sera qu'au trois quarts rempli. C'est vraiment dommage, mais cela n'a rien enlevé à la très belle prestation des musiciens qui pendant deux heures nous auront proposé une excellente musique.
Le public était présent, un public de connaisseurs.

En première partie les Mastersons, duo composés de Chris Masterson et de Eleanor Whitmore, respectivement guitariste et violoniste de Steve Earle qui viendra lui-même les présenter.
Pendant une trentaine de minutes ils vont nous proposer quelques titres agréables dans le genre country folk, purement américain.

A l'issue de leur prestation il faudra une vingtaine de minutes aux techniciens pour préparer la scène.
Vers 20 heures 40 les lumières s'éteignent de nouveau, pour introduire le groupe un morceau de Johnny Cash, cela s'imposait.

En titre d'ouverture " So you wanna be an outlaw", tiré du dernier album de Steve Earle, son 17ème,
un titre sarcastique à l'encontre des artistes constestataires, qui tournent leur veste avec le succès ou vont dans le sens du vent ,pas le style de ce vieux routier qu'est Earle.
Il va ensuite nous proposer plusieurs titres tirés de ce dernier opus, "Looking fo a woman", "The firebreak line", "Walkin in L.A.", "Sunset highway", "News from Colorado".

Les Dukes assurent, Brad Pemberton à la batterie et Kelly Looney à la basse constituent une très solide section rythmique, et Rick Ray Jackson à la pedal steel guitar, est excellent.

"My old friend the blues, extrait de l'album  référence "Guitar Town" sera le premier titre ancien que va nous proposer Steve Earle.
Ce titre sera suivi de deux autres issus de ce même album "Someday" et "Guitar town".
'I ain't to be satisfied" un autre titre de cette période sera repris en choeur par l'assistance.

Nous passerons ensuite à un album de 1999 avec "I'm still in love with you" pour revenir à un titre plus récent de 2015 "You're the best lover".

Avec "Jérusalem" il nous avons droit à un de ses grands titres, titre politique post 11 septembre.

Le titre suivant "Johnny come lately" est tiré d'un de ses meilleurs albums" Copperhead road".

"The Galway girl" fera monter l'ambiance dans la salle. Nous continuons le survol de sa discographie avec "Little emperor", puis"Acquited with the wind" évoquant "Around and around"

"Copperhead road" un de ses grands titres nous emportera.

Nous aurons droit ensuite à "Taneytown" un titre de 1997 puis à "Troubador" et "Week of living dangerously" avant un retour au dernier album avec "Mama if you coulda see me" et"Fixin to die".

L'intemporel "Hey Joe" concluera ce set.
Steve Earle présentera the Dukes avec lesquels il revienda pour un rappel de trois titres.

Nous avons assuré à un excellent concert Steve Earle et ses musiciens se sont donnés totalement, malgré la chaleur régnant dans la salle.
Il est dommage que ce style de musique n'attire pas les foules en France, faisant ainsi que de nombreux artistes ne se produisent pas dans notre pays.